Cela devait bien faire deux ans qu’il ne s’était pas assis dans un bistrot, son casque de musique vissé sur les oreilles, seul, serein, à regarder les passants.
Il ne faisait pas si froid que ça ce matin là. La polaire n’était plus vraiment nécessaire. L’hiver se terminait et le Soleil reprenait la main.
— Un café s’il vous plaît, avait-il demandé à ce vieux serveur Marseillais qui portait sur lui cette simplicité sincère, et vraiment classe.
— Vous voulez aussi un croissant ? Ou un pain au chocolat ? On a les deux vous savez. Les gens, ils pensent pas toujours à demander, alors je vous le dis.
Ce fut un croissant. Il n’y avait plus ces ânes qui le mataient de loin en ricanant. Toute cette merde était enfin terminée.
Il n’y avait que lui, sa musique et le vent.