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Innommables.

Certains me voient peut-être comme une menace.

Je ne suis pas une menace.

Je suis le type qui a vu et vécu des choses qui, elles, représentent une réelle menace.

Une menace sur l’un des droits les plus fondamentaux : le droit au respect de la dignité humaine (en l’occurrence, la mienne).

Dignité que certains comme certaines, après des décennies d’impunité, n’ont pas hésité à piétiner, souiller, par les procédés les plus vils qu’il soient.

Des comportements si inimaginables, que même devant l’évidence, celles et ceux qui ne pouvaient m’écouter à l’époque, à défaut de me croire, – un esprit sain ne pouvant concevoir de telles choses -, cherchent malgré tout une explication rationnelle à tout cela.

Une fois ses portes forcées, il semblerait que le déni vous emmène vers les derniers remparts de la raison.

Je me suis longtemps demandé ce que j’avais bien pu faire pour mériter un tel traitement. Le plus dingue dans cette histoire, c’est que je m’étais convaincu que je le méritais, jusqu’au jour où j’ai enfin compris :

Personne. Personne ne mérite un tel traitement.

Laissé pour mort par ceux qui pensaient que l’on me mettrait un sac sur la tête pour m’emmener Dieu sait où, ou bien que quelqu’un accepterait de finir sa vie enfermé en me réglant mon compte, je me suis relevé. J’ai affronté les regards hostiles, les railleries, les ragots, les mecs en bas de chez moi, les agressions, les menaces de mort…

Cela a pris du temps, beaucoup de temps, et j’ai encore aujourd’hui à souffrir des conséquences presqu’indélébiles causées par cette bande de débiles.

J’ai regardé autour de moi, regardé ces quelques personnes qui ne m’ont jamais quitté. J’ai accepté leurs mains tendues et je ne l’oublierai jamais.

Quant aux autres, ces inqualifiables prédateurs déchus – je remercie d’ailleurs du fond du coeur ceux qui ont eu le courage de faire le ménage – les voilà aujourd’hui dos au mur, telles ces proies qu’ils jouissaient tant à torturer autrefois, un miroir collé au visage.

Bien sûr, il y a ceux qui n’ont aucune conscience, et que le reflet ne dérange pas plus que ça.

Mais les autres, les plus nombreux, imaginent ce que pourrait être leur vie s’ils étaient amenés un jour à répondre de leurs actes, et de leurs conséquences.

Que faire alors ? Retourner sur la place du village ? Éructer toutes les saloperies qui passent par le casque en espérant un résultat différent cette fois ? « La moitié de Marseille est au courant !!!! » , tout ça tout ça ?

Allez-y, je vous en prie.

En ce qui me concerne, je n’ai pas encore décidé de ce que j’allais faire de vous.

Mais une chose est sure ; approchez-vous encore de moi ou bien de mes proches, et je vous donne ma parole que vous ne reverrez pas le soleil de sitôt.

De mon côté, je vais continuer ma vie, faire ce pourquoi je suis fait, avec celles et ceux qui me font l’honneur de me suivre, dans la vie comme sur les réseaux sociaux, et à qui je profite du présent article pour souhaiter un excellent week-end.

Votre histrion préféré.

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