Je vous aime. C’est banal, surfait, peut-être même enfantin, mais c’est vrai.
Vous êtes un de mes rares liens avec le monde que j’aime, le monde que je veux.
Pas un monde d’enfoirés, d’ordures aux sourires contrefaits, qui n’hésiteront pas à vous planter dans le dos une fois les talons tournés. Ces adeptes de la petite balayette en traître, reliquats de chiures accidentelles dont la place est précisément là où on balance les ordures : dans une décharge.
Ces pourritures, qui pensent que l’on peut se torcher avec les gens et continuer sa vie tranquillement, ces pauvres gens qui ont troqué leur humanité pour quelques pièces d’argent il y a bien trop longtemps.
Irrécupérables variables d’ajustement d’une société malade, les plus malins se sont hissés dans ses strates les plus favorisées, profitant grassement de salaires dont le montant est souvent proportionnel au degré d’avancement de la gangrène qui leur bouffe la moelle.
Mais soyez rassurés, ces chaînons qui ne manqueront à personne appartiennent déjà au passé. L’avenir, c’est nous.
Ceux qui pensent différemment –« aoutovzebox » comme diraient ceux qui veulent se la jouer–, ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette folie accumulatrice du « toujours plus », ceux qui voient dans les rapports humains autre chose que du pur intérêt, ceux qui aiment, ceux qui sont passionnés, ceux qui sont dingues, voire même complètement cinglés.
Alors oui vous allez en chier, un max. La majorité ne supporte pas les électrons libres, elle en a peur, et elle va vous le faire clairement comprendre, vous le faire payer, parfois même au sens littéral. Vous allez traverser les pires épreuves, faire face à la lie de l’Humanité.
On vous psychiatrisera, on vous traitera de tous les noms, on fera courir les pires rumeurs sur votre compte, on scrutera chacun de vos faits et gestes sur les réseaux (je vous vois, héhéhé !) On ira même, dans les cas les plus extrêmes de débilité, jusqu’à faire le fond de vos poubelles, de vos chiottes, histoire d’essayer de trouver de quoi vous pourrir (véridique).
Certaines personnes vous tendront la main. Ces personnes seront rares, mais vous saurez sur qui vraiment compter une fois l’orage passé. Gardez ces personnes près de vous, elles sont aussi précieuses que peu nombreuses.
Quand au reste qui, pour la grande majorité, se contentera de regarder sans moufter, ces fameux révolutionnaires de la pause café qui s’inventent des vies, qui baissent les yeux dès qu’un petit chef hausse le ton, ces pétochards qui demandent l’autorisation avant de vous répondre, laissez-les à la place qui est la leur ; pas trop loin, mais pas trop près.
Mais croyez-moi, pour être moi-même passé par là ; ça en vaut la peine.
Sachez qu’une fois « débranché », plus rien ne pourra vous briser. Certes, la vie vous apportera son lot d’épreuves, comme pour tout le monde, mais les coups vous auront renforcé, et vous étonnerez votre entourage par votre courage.
Alors ne baissez pas les bras, ne baissez plus les yeux.
L’à venir c’est nous, pas eux.
Passez un excellent week-end.
La Liberté est en vous.