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Rappel.

“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.

Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera.

Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés.

Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission.

Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.”

Innommables.

Certains me voient peut-être comme une menace.

Je ne suis pas une menace.

Je suis le type qui a vu et vécu des choses qui, elles, représentent une réelle menace.

Une menace sur l’un des droits les plus fondamentaux : le droit au respect de la dignité humaine (en l’occurrence, la mienne).

Dignité que certains comme certaines, après des décennies d’impunité, n’ont pas hésité à piétiner, souiller, par les procédés les plus vils qu’il soient.

Des comportements si inimaginables, que même devant l’évidence, celles et ceux qui ne pouvaient m’écouter à l’époque, à défaut de me croire, – un esprit sain ne pouvant concevoir de telles choses -, cherchent malgré tout une explication rationnelle à tout cela.

Une fois ses portes forcées, il semblerait que le déni vous emmène vers les derniers remparts de la raison.

Je me suis longtemps demandé ce que j’avais bien pu faire pour mériter un tel traitement. Le plus dingue dans cette histoire, c’est que je m’étais convaincu que je le méritais, jusqu’au jour où j’ai enfin compris :

Personne. Personne ne mérite un tel traitement.

Laissé pour mort par ceux qui pensaient que l’on me mettrait un sac sur la tête pour m’emmener Dieu sait où, ou bien que quelqu’un accepterait de finir sa vie enfermé en me réglant mon compte, je me suis relevé. J’ai affronté les regards hostiles, les railleries, les ragots, les mecs en bas de chez moi, les agressions, les menaces de mort…

Cela a pris du temps, beaucoup de temps, et j’ai encore aujourd’hui à souffrir des conséquences presqu’indélébiles causées par cette bande de débiles.

J’ai regardé autour de moi, regardé ces quelques personnes qui ne m’ont jamais quitté. J’ai accepté leurs mains tendues et je ne l’oublierai jamais.

Quant aux autres, ces inqualifiables prédateurs déchus – je remercie d’ailleurs du fond du coeur ceux qui ont eu le courage de faire le ménage – les voilà aujourd’hui dos au mur, telles ces proies qu’ils jouissaient tant à torturer autrefois, un miroir collé au visage.

Bien sûr, il y a ceux qui n’ont aucune conscience, et que le reflet ne dérange pas plus que ça.

Mais les autres, les plus nombreux, imaginent ce que pourrait être leur vie s’ils étaient amenés un jour à répondre de leurs actes, et de leurs conséquences.

Que faire alors ? Retourner sur la place du village ? Éructer toutes les saloperies qui passent par le casque en espérant un résultat différent cette fois ? « La moitié de Marseille est au courant !!!! » , tout ça tout ça ?

Allez-y, je vous en prie.

En ce qui me concerne, je n’ai pas encore décidé de ce que j’allais faire de vous.

Mais une chose est sure ; approchez-vous encore de moi ou bien de mes proches, et je vous donne ma parole que vous ne reverrez pas le soleil de sitôt.

De mon côté, je vais continuer ma vie, faire ce pourquoi je suis fait, avec celles et ceux qui me font l’honneur de me suivre, dans la vie comme sur les réseaux sociaux, et à qui je profite du présent article pour souhaiter un excellent week-end.

Votre histrion préféré.

Une œuvre d’art est bonne qui surgit de la nécessité. C’est dans la modalité de son origine que réside le verdict qui la sanctionne: il n’y en a pas d’autre.

Voilà pourquoi, cher Monsieur, je ne saurais vous donner d’autre conseil que celui-ci : aller en soi, soumettre à examen les profondeurs d’où surgit votre vie; c’est à sa source que vous trouverez la réponse à la question de savoir si la création est pour vous une nécessité.

Acceptez cette réponse comme elle s’exprimera, sans chercher à démêler davantage. Peut-être apparaîtra-t-il que vous avez vocation à être artiste.

Assumez alors ce destin, et supportez-en la charge et la grandeur sans vous demander chaque fois quel bénéfice pourrait vous échoir de l’extérieur.

Car celui qui crée doit être son propre univers, et trouver tout ce qu’il cherche en lui et dans la nature à laquelle il s’est lié.