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Samedi matin.

Ambiance pesante à Paris, sous une épaisse fumée de violence.

Ici, le ciel était parfaitement dégagé, d’un bleu somptueux. L’Enlumineur avait remis ça, et les mouettes avaient recommencé à rire.

Sur ce vieux toit, en face, une antenne cassée laissait l’entrevoir, elle, qui guidait à bon port tous ces marins du ciel.

Philippe, Mars 2019.

I thank you for the Sun, the one that shines on everyone who feels love.

Vendredi.

Il s’était acheté quelques cigarettes. Avec un café en plus s’il vous plaît, dit-il. Sympa, ce nouveau bar tabac. Il s’assit à l’extérieur.

À cet heure-ci, le Cours était blindé. Il permettait, entre autres, en partant du rond-point de Castellane, de rejoindre la gare Saint Charles. Tiens, ça fait longtemps que je n’y suis pas allé. Je n’ai plus les cheveux longs, on ne devrait plus me demander si « je cherche quelque chose » dès que je mettrai un pied dehors pour fumer, pensa-t-il.

Les voitures étaient à l’arrêt, ou quasi. Les deux roues, eux, slalomaient entre elles avec une aisance de cascadeurs de l’extrême. Hé, on est à Marseille, con.

À sa droite, un employé de la Métropole repeignait un mur. Le Cours Ju est à deux pas, ça doit être pour ça. À sa gauche, un ouvrier avait laissé, dans son engin, la marque de sa dissidence. Peut-être en prévision de demain. Il leva les yeux.

Le ciel était d’un bleu magnifique, et la lumière du Soleil le diluait petit à petit, à mesure que l’on regardait loin. À se demander si il n’existait pas un peintre génial, là-haut.

On était bien, là.

Stamattina, mi sono alzato.

Sur mes haillons souillés
sur ma nudité squelettique
sur ma mère gitane
sur mon père berger
j’écris ton nom.

Sur mon premier frère brigand
sur mon deuxième frère boiteux
sur mon troisième frère cireur de bottes
sur mon quatrième frère mendiant
j’écris ton nom.

Sur mes camarades des bas-fonds
sur mes camarades prostitués
sur mes camarades chômeurs
sur mes camarades manœuvres

j’écris ton nom

liberté !

Pour celles et ceux qui auront saisi la règle n°2 de ce blog, il vous faut savoir que la chanson que vous entendrez alors se chante en Italien, et non en Espagnol contre lequel je n’ai rien par ailleurs, dans la mesure où je le suis pour partie.

Paso a paso.

Virgen con miriñaque,
Virgen de la Soledad,
abierta como un inmenso
tulipán.
En tu barco de luces
vas
por la alta marea
de la ciudad,
entre saetas turbias
y estrellas de cristal.
Virgen con miriñaque
tú vas
por el río de la calle,
¡hasta el mar!

F.G.L

Lay Your hands on me.